Assurez-vous que votre ado est en sécurité
Votre première priorité est la sécurité et le bien-être de votre enfant. Comment l’assurer de votre soutien, de votre écoute et de vos encouragements ? Il est crucial qu’il ou elle ressente un soutien inconditionnel de votre part, car votre enfant passe probablement par une phase de grande vulnérabilité. À travers vos paroles et vos actions, montrez-lui que vous souhaitez tous·tes les deux la même issue : mettre fin au cyber-harcèlement et vous assurer que rien de similaire ne se reproduise à l’avenir. Pour cela, vous pouvez vous mettre d’accord sur la marche à suivre. Il est essentiel de mettre son récit et son point de vue au premier plan ; cela peut d’ailleurs l’aider à tourner la page et à se remettre de cet épisode. Les victimes de cyber-harcèlement doivent avoir l’assurance que les adultes qu’elles mettent dans la confidence interviendront de manière rationnelle et logique, plutôt que d’enfoncer le clou. Faites-lui comprendre que vous êtes de son côté et que vous comptez l’aider pour améliorer la situation.
Rassemblez des preuves
Rassemblez autant d’informations que possible sur les faits et les personnes impliquées. La plupart du temps, votre ado connaît l’identité de la personne à l’origine du harcèlement (ou du moins pense la connaître), même dans un environnement anonyme ou s’il s’agit d’un pseudo inconnu. Souvent, la maltraitance est liée à des problèmes rencontrés dans le milieu scolaire. Dans ce cas, faites part de vos inquiétudes à une personne de l’administration et assurez-vous qu’un signalement et une enquête ont lieu conformément à la politique de l’école. Prenez des captures d’écran ou enregistrez des conversations, des messages, des photos, des vidéos et tout autre élément pouvant documenter le cyber-harcèlement dont est victime votre enfant, et transmettez-les comme preuves. Gardez une trace de tout incident pour aider la personne qui mène l’enquête. Notez également des détails pertinents comme le moment et l’endroit où l’incident a eu lieu (à l’école, sur des applications), ainsi que les personnes concernées (agresseur·euses ou témoins).
Effectuez un signalement auprès du site web ou de l’application
Le cyber-harcèlement est une violation des conditions de service et/ou des règles de la communauté de nombreux fournisseurs de services légitimes (par ex. sites web, applications ou réseaux gaming). Même si votre enfant ne peut pas identifier la personne a l’origine du harcèlement, contactez la plateforme concernée. Une fois signalé, le contenu en question devrait être supprimé très rapidement. Sachez que la plupart des sites et applications autorisent les signalements anonymes et ne communiquent pas l’identité des personnes qui en sont à l’origine.
Prenez le temps de vous familiariser avec les conditions de service et/ou les règles de la communauté qui s’appliquent afin de comprendre dans quelle catégorie effectuer votre signalement. Gardez également à l’esprit que le site ou l’application ne donnera sûrement pas d’informations sur le compte fautif, sauf sur demande de la police. Ainsi, si la situation est telle qu’une personne est en danger, il peut être nécessaire de contacter les forces de l’ordre. Si celles-ci ne peuvent pas vous aider au niveau local, tournez-vous vers les autorités régionales ou nationales, qui ont souvent plus de ressources et d’expertise en matière d’infractions liées à la technologie.
Conseils pour réagir face au cyber-harcèlement de votre ado
Devriez-vous contacter les parents de l’ado à l’origine du cyber-harcèlement ?
Cette idée peut être très risquée. En théorie, cela peut sembler être une bonne approche et s’avérer efficace dans de nombreux cas. Mais l’idée peut terrifier votre ado. Souvent, l’enfant harcelé·e pense qu’une confrontation avec les parents de la personne qui lui mène la vie dure ne ferait qu’empirer les choses. Et si la conversation n’est pas lancée avec tact, c’est effectivement ce qu’il risque de se passer. En effet, les parents dont l’enfant est accusé de cyber-harcèlement peuvent se mettre sur la défensive ou nier les faits, et ne sont donc plus réceptifs à votre récit des évènements. Ils ou elles risquent même de devenir désagréables et agressif·ves. Si, en tant que parent, vous envisagez une telle conversation, demandez-vous d’abord à quel point vous connaissez les parents de l’agresseur·euse, et réfléchissez à la façon dont ils ou elles risquent de réagir.